lundi 30 octobre 2017

La ménagerie de papier

Auteur : Ken Liu
Editeur : Folio SF
Parution :Septembre 2017
Pages : 503
Résumé :
« Elle plaque la feuille sur la table, face vierge exposée, et la plie. Intrigué, j’arrête de pleurer pour l’observer. Ma mère retourne le papier et le plie de nouveau, avant de le border, de le plisser, de le rouler et de le tordre jusqu’à ce qu’il disparaisse entre ses mains en coupe. Puis elle porte ce petit paquet à sa bouche et y souffle comme dans un ballon.
“Kan, dit-elle. Laohu.” Elle pose les mains sur la table, puis elle les écarte.
Un tigre se dresse là, gros comme deux poings réunis. Son pelage arbore le motif du papier, sucres d’orge rouges et sapins de Noël sur fond blanc.
J’effleure ce qu’a créé Maman. Sa queue bat et il se jette, joueur, sur mon doigt… »
Le présent recueil, élaboré au sein d’un corpus considérable, et sans équivalant en langue anglaise, consacre l’éclosion du plus brillant des talents, protéiforme et singulier — l’avènement d’un phénomène.
Mon avis : 
J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat sur Livraddict et je remercie Folio pour l'envoi de cet exemplaire.
Je n'en chronique pas souvent, mais j'aime bien lire de temps à autres des recueils de nouvelles. Je trouve que c'est un bon moyen de découvrir le style d'un écrivain sur plusieurs histoires différentes, souvent courtes. J'avais déjà entendu parler de Ken Liu sans avoir eu l'occasion de lire ses oeuvres, et je ne regrette pas d'avoir participé à ce partenariat.
Ce recueil se démarque par la diversité de ses thèmes. Se situant toujours dans des univers ancrés dans le science-fiction ou encore dans le fantastique, les histoires ne manquent pas de variété, et certainement pas de qualité. La plupart sont prenantes et se lisent d'un trait tant la plume de Ken Liu est entraînante et agréable. L'auteur nous parle notamment de l'importance de la communication, entre nous mais aussi entre espèces, terriennes ou pas d'ailleurs, sous plusieurs formes (orales, écrites...) et les drames qui peuvent en découler. Il met aussi en avant les avancées technologiques et ce qu'elles peuvent apporter au genre humain, autant en positif qu'en négatif. Je pense notamment à la nouvelle Trajectoire qui parle du rajeunissement éternel de l'organisme humain au travers d'un personnage marqué par l'abandon de son enfant.

Je retiens essentiellement La ménagerie de papier, que j'ai trouvé splendide et qui n'a pas manqué de me toucher, surtout avec cette fin. A elle seule, elle permet de se faire une bonne idée des écrits de Ken Liu, à la fois réalistes, profonds mais dotés d'une touche de magie (ou de science-fiction), de poésie et d'humanité, avec ses failles et sa force.

Mais je tiens également à citer Le golem au GMS, qui met en scène Dieu face à une petite fille d'origine chinoise qui n'a pas sa langue dans la poche. Cette histoire m'a beaucoup fait rire et s'est hissée dans mes préférées dès les premières pages !

La ménagerie de papier m'a permit de découvrir un auteur talentueux, qui a su me toucher au travers de plusieurs nouvelles magnifiques, que je relirai avec plaisir. Ce recueil déborde d'idées et de thèmes intéressants, émouvants et prenants, et il mérite une belle place dans nos bibliothèques.

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