samedi 29 avril 2017

The Hate U Give

Autrice : Angie Thomas
Editeur : Walker Books
Parution : 28 février 2017
Pages : 438

Résumé :

Starr, seize ans, vit entre deux mondes : le quartier pauvre dans lequel elle est née et a grandi et l'université chic dans les beaux quartiers. Cet équilibre éclate lorsque Starr est le seul témoin de tirs mortels sur son meilleur ami Khalil par un officier de police. A présent, ce que dira Starr pourrait détruire sa communauté. Cela pourrait aussi la tuer.

Mon avis :

Le sujet de ce livre m'a fortement intéressé. La brutalité policière envers les gens de couleur aux Etats-Unis est un sujet qui ne me laisse pas indifférent, qui me révolte même, et avoir ici un roman qui en parle ne pouvait qu'éveiller ma curiosité.

Comme le résumé l'indique, Starr est une adolescente de seize ans, qui partage son temps entre le quartier pauvre de son enfance et son école chic, où elle est l'une des rares étudiantes de couleur, ce qui lui vaut parfois certaines étiquettes. C'est lors d'une soirée qui devient animée qu'elle se retire avec son ami Khalil. Malheureusement, leur route croisera une voiture de police, dans laquelle se trouve l'agent Cruise, qui les arrête pour un contrôle de papiers. La suite tourne au drame, l'agent panique et abat Khalil sous les yeux de Starr, qui devient donc le seul témoin de l'histoire. Secouée et choquée, cette dernière se retrouve alors au centre d'une affaire très lourde pour ses jeunes épaules. D'autant que la mort de Khalil et son témoignage pourrait impliquer un dealer, ainsi que des règlements de compte entre gangs...

Une baffe dans la gueule. C'est ainsi que je résumerais ce livre en cinq mots. Car c'est ce que j'ai ressenti durant ma lecture. Mais ce n'est absolument pas utilisé de façon négative, non. Ce livre m'a fait ouvrir les yeux, il m'a fait réfléchir. Il nous montre sans tabou l'un des problèmes de la société américaine d'aujourd'hui (mais ça ne s'applique pas qu'aux américains, à bien y réfléchir) : le racisme et les préjugés qui sont toujours bien trop ancrés dans certaines mentalités. Ces violences policières sur les personnes de couleur sont (trop) fréquentes et (malheureusement) toujours d'actualité, et Angie Thomas soulève tout au long de ce roman les problèmes que rencontrent les victimes et leurs proches, mais aussi et surtout les témoins de ces actes. Et nous ne sommes pas dans un monde où tout est rose, loin de là. Plus d'une fois, j'ai été révolté par ce qu'il se passait, ce qu'il se disait, ce que Starr vivait. Je pense qu'il est impossible de rester indifférent en lisant ces pages. Et l'autrice n'hésite pas aussi à pointer du doigt ce que l'on nomme le "white privilege", ces choses qui paraissent normales pour les blancs mais qui peuvent avoir des répercussions chez les minorités. Angie Thomas a d'ailleurs eu l'excellente idée d'inclure au récit le personnage de Chris, le petit copain blanc de Starr, qui nous permet de mieux nous rendre compte de cette situation et de mieux comprendre le ressenti de Starr.

D'ailleurs, en parlant de Starr, j'ai beaucoup apprécié ce personnage et son entourage. Angie prend le temps de nous présenter sa famille, ses amis mais aussi son lieu de vie et son centre scolaire et les différences entre ces deux mondes. On passe du quartier sale, bruyant, vivant mais dangereux, à la banlieue calme, riche mais emplie de façades et de visages pas toujours sincères. Et même si au début, j'ai un peu craint de retrouver des personnages caricaturaux, au final il n'en est rien. L'autrice est parvenue à casser certaines idées reçues, notamment sur les "thugs" et sur les communautés en difficulté de ce genre de quartiers pauvres. Aussi, les références à la culture afro-américaine sont nombreuses, passant par des personnalités comme Malcom X ou TuPac, à des shows comme Le prince de Bel-Air, ce qui a aidé à ancrer davantage le récit dans notre réalité.

The hate U give est un livre authentique, important, nécessaire en ces temps encore trop marqués par ces violences. Je ne peux que vous le recommander, et j'espère qu'il sera bientôt publié dans la langue de Molière. Lisez-le, parlez-en.

samedi 22 avril 2017

The legend of Zelda : Breath of the wild


Développeurs : Nintendo EPD
Concepteur : Hidemaro Fujibayashi (réalisateur), Eiji Aonuma (producteur) 
Editeur : Nintendo
Parution : 3 mars 2017
Consoles : Wii U, Nintendo Switch
 
The legend of Zelda fait partie de mes séries de jeux-vidéo préférées, et je ne pouvais pas manquer la sortie du dernier opus, Breath of the Wild, sorti début mars dernier sur consoles Wii U et Switch.


Le scénario nous place dans la peau de Link, qui se réveille d'un sommeil de cent ans dans un sanctuaire. Amnésique, notre héros doit alors explorer le plateau (qui sert essentiellement de tutoriel) pour comprendre ce qu'il s'est passé. Il rencontre alors un vieillard qui lui apprendra les bases de son savoir-faire. Plus tard, Link comprendra que cent ans auparavant, la princesse Zelda a mené une guerre contre le fléau Ganon, avec l'aide de ses prodiges, quatre champions représentant les races principales d'Hyrule (Les créatures aquatiques Zoras, les créatures rocheuses Gorons, les oiseaux Piafs et les Gerudos, habitants du désert) qui manipulaient les créatures divines, accompagnés du héros Link. Malheureusement, Ganon a pris possession des créatures divines et des Gardiens et les a retournés contre ses ennemis, tuant les prodiges, obligeant la princesse à fuir avec Link mourant. Zelda s'est alors enfermée avec Ganon pour le contenir et l'empêcher de détruire sa terre, tandis que Link a été plongé dans un sommeil profond de cent ans pour se régénérer.
Notre héros doit maintenant retrouver ses souvenirs et vaincre Ganon...

Comment vous expliquer cette expérience de jeu ? Je pourrais en parler durant des heures. Parce que oui, j'ai été conquis par cet opus.

D'abord avec le scénario, qui reste assez classique en soi, mais qui se révèle passionnant à suivre. Un personnage du jeu vous donne comme mission de retrouver douze souvenirs éparpillés sur la carte, souvenirs qui nous offre des cinématiques qui en dévoilent un peu plus sur les événements du passé. On y découvre alors les prodiges de leur vivant ainsi que la princesse Zelda, et nous en découvrons un peu plus sur les relations entre eux mais aussi vis-à-vis de Link. Et ne pensez pas que tout le monde s'entend à merveille, loin de là. La princesse Zelda est confrontée à des épreuves qui la dépassent, à des difficultés imposées par son statut mais aussi à l'autorité de son père, le roi d'Hyrule qui lui met la pression afin qu'elle ne soit pas, comme il le dit, une "princesse ratée". La frustration qu'elle ressent est accentuée par le rôle de Link, et leur relation en pâtit quelques fois. Ces conflits m'ont plu, car ajoutant une certaine dynamique dans le groupe, une épreuve supplémentaire que doivent vivre les personnages. Leurs relations sont variées et riches, mais toujours belles, qu'il s'agisse d'amitié, de rivalité ou d'amour (un amour pas forcément romantique/charnel, comme celui d'Urbosa envers Zelda, qui est plus une forme de protection entre femmes, une profonde amitié, quelque chose en tout cas qui m'a fortement touché) et cela donne une histoire vraiment bien écrite et je ne regrette pas d'avoir retrouvé tous ces souvenirs. (c'est de toute façon important pour obtenir la vraie fin)

Mais qu'en est-il du jeu ? D'abord, sachez que la carte est gigantesque. Si vous comptez tout explorer, il faudra compter au moins une centaine d'heures. Et je vous rassure, l'exploration est récompensée. Un rocher au sommet d'une colline ou d'une montagne ? Peut-être qu'une créature utile se cache dessous. Un point lumineux ? Sans doute un objet ou une arme. Mais il n'y a pas que ça, le jeu fourmille d'endroits à visiter, et aussi de villages et de sanctuaires. Ces derniers, au nombre de 120, vous seront utiles si vous désirez améliorer la santé et l'endurance de votre avatar. Mais surtout, vous êtes libres de faire le jeu comme vous le sentez. Vous avez envie de cueillir tous les fruits et légumes pour vos préparations ? Allez-y. Vous voulez juste affronter Ganon sans faire le reste ? Bon courage, mais oui, c'est tout à fait possible. Il est très rare que le jeu vous impose quelque chose à faire. Il y a bien quelques endroits où vous devrez avoir obtenu quelque chose auparavant pour avancer (comme une tenue chaude pour explorer les endroits enneigés, ou une tenue permettant de résister aux flammes ou à la chaleur...) mais il y a souvent plusieurs solutions et le jeu distille les indices pour vous permettre d'avancer, vous donnant envie d'explorer et de parler aux personnages rencontrés. Et tout ça offre une forme de satisfaction, ce plaisir de ce dire "j'ai surmonté cette difficulté grâce à mes efforts".

Dois-je aussi mentionner que les graphismes sont, à mes yeux, splendides ? Bien des lieux nous offrent un spectacle coloré, lumineux, simplement magnifique. Je me suis retrouvé bien des fois à m'arrêter et à observer, simplement, le décor qui s'offrait à moi. Chaque région possède son petit plus, son originalité par rapport aux autres. Comme le royaume des Zoras, à l'architecture inspirée de la vie sous-marine, ou encore la ville des Gerudos, au milieu du désert, ou une autre région aux arbres colorés comme en automne. Il y a toujours quelque chose à voir et à découvrir. Surveillez parfois aussi le ciel car il se peut que des dragons s'y promènent...
Le jeu utilise aussi le procédé du cel-shading, qui offre un rendu "dessin-animé" fort joli (que j'avais déjà adoré dans le jeu "Zelda : The wind waker") et accentue le coté coloré et expressif des personnages rencontrés.

J'ai vu beaucoup de gens rouspéter sur "l'absence " de musiques. Alors déjà, c'est faux, il y a des musiques, essentiellement dans des lieux importants comme les villages, et elles sont fort jolies. Et puis, je n'ai pas été gêné par leur absence lors des passages sur la carte, car ça conférait justement une ambiance unique, un peu solitaire, comme une balade dans la nature, avec ses bruits et ses cris d'animaux ou ses chants d'oiseaux.

Il y a tellement de choses que je pourrais dire sur ce jeu, mais alors je n'en finirais jamais. Et je risquerais même de gâcher quelques surprises. Pour mon premier jeu en monde ouvert récent, je suis conquis. Je l'ai terminé il y a quelques jours, mais l'expérience ne s'arrête pas là, le jeu nous permet d'explorer ce qui ne l'a pas été et je compte bien me balader encore quelques heures dans ces magnifiques terres d'Hyrule avant de ranger le disque dans sa boite. Je ne saurais que trop vous recommander de faire ce jeu, à votre rythme. Baladez-vous, prenez des risques, vous verrez que ça portera ses fruits.

Oui, c'est une énorme coup de coeur.


mardi 18 avril 2017

Queen Betsy, tome 15 : Vampire et increvable

Autrice : MaryJanice Davidson
Editeur : Milady
Parution : 17 mars 2017
Pages : 384

Résumé :

Le final éblouissant des aventures de la reine des vampires en talons hauts !
Laura, demi-sœur de Betsy et Antéchrist frustrée à ses heures perdues, a révélé l'existence des vampires au monde entier. Pour les non-morts, la vie ne sera plus jamais la même. Betsy a beau tenter de limiter les dégâts, son interview ne fait que jeter de l'huile sur le feu. Les projecteurs sont braqués sur le monde surnaturel, et les loups-garous sont sur les dents, tout sauf satisfaits des talents diplomatiques de la reine des vampires.
Avec une campagne de médiatisation à mener, le Diable dans les pattes et des sirènes qui attendent la chute de l'histoire, Betsy est en position critique. Mais s'il existe une personne capable de s'en sortir avec panache, c'est bien la reine de l'enfer.


Mon avis :

Je me rends compte que je n'ai jamais vraiment chroniqué de tome de Queen Betsy, qui est l'une de mes séries chouchou depuis maintenant cinq ans. Et puis là, je vous en parle avec le dernier tome, ma logique ne cessera jamais de m'étonner... Mais bon, si vous hésitez encore à commencer cette série et que vous aimez la bit/chick-lit, les vampires et l'humour, n'attendez plus. Par contre, arrêtez de lire ici car ça risque pas mal de spoiler.

Notre chère Elizabeth Taylor (hé oui !) fait face aux retombées de sa précédente aventure : les journalistes sont aux portes de son manoir. En effet, elle a damé le pion à sa soeur l'Antéchrist et a annoncé publiquement que les vampires existaient parmi les humains ! L'ennui, c'est que ce ne sera pas sans conséquences... et il ne faut pas oublier qu'elle doit gérer l'Enfer, mais aussi ses proches dont Marc le zombie et Jessica et ses bébés transdimensionnels.

Que dire si ce n'est que ce tome reste dans la lignée des précédents ? Encore une fois, MaryJanice Davidson parvient à me faire rire avec son héroïne sotte mais pas demeurée et accro aux chaussures de marque. Son univers est décidément assez ouvert, avec par exemple des sirènes et des loups-garous, et je ne dirais pas non à de nouvelles histoires qui les mettrait en avant. Je dois cependant avouer qu'au début de ce tome, j'avais un peu perdu le fil de certains personnages, assez secondaires mais qui ont plus de présence ici qu'auparavant. Je m'étais habitué au groupe de base, aussi.

J'apprécie aussi que, comme c'est un tome final, la plupart des questions ouvertes dans les opus précédents trouvent leurs réponses et surtout, que le climax final soit satisfaisant. L'autrice n'en a pas fait trop, nous ne sommes pas dans une situation rocambolesque, tout se tient et est logique par rapport à cet univers.

Je sais que cette chronique est courte, mais je ne sais trop que dire pour parler d'une fin de série. Queen Betsy m'a fait du bien quand j'ai découvert ces romans, j'ai beaucoup ri, j'ai été surpris, triste mais surtout, c'était toujours un grand bonheur de retrouver cette bande de personnages farfelus. Les quitter me fait un petit pincement au cœur, même si apparemment un recueil de nouvelles ne devrait pas tarder à sortir, une sorte de dernier tour avant le rideau. Mais l'aventure fut belle et c'est le principal.

mercredi 12 avril 2017

L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes

Autrice : Karine Lambert
Editeur : Le livre de poche
Parution : 2015
Pages : 214

Résumé :

Les hommes sont présents partout dans cet immeuble de femmes qui ont renoncé à eux. Dans leurs colères, leurs nostalgies, leurs rêves, leurs désirs… Quatre femmes d’âges et d’univers différents, pas des féministes acharnées : des amoureuses blessées qui se méfient désormais de l’amour et ont inventé une autre manière de vivre.
Juliette, une jeune locataire qui vient d’emménager, est séduite par leur complicité, leurs joies, leurs rires et leurs grains de folie. Mais elle, elle n’a pas du tout abdiqué ! Son acharnement va-t-il ébranler les belles certitudes de ces farouches adeptes de la vie en solo ?


Mon avis :

Le titre de cet ouvrage m'a beaucoup intrigué. Son résumé m'a donné envie de le prendre. Mais son contenu ne correspond pas exactement à ce à quoi je m'attendais.

Au travers des yeux de Juliette, qui vient d'emménager dans l'immeuble en question, nous découvrons quatre femmes, différentes mais qui ont un point commun : plus d'hommes ! Ceux-ci sont d'ailleurs banni du bâtiment, une règle érigée par la Reine, la propriétaire, qui vit reclue au dernier étage. Et chacune de ces femmes a vécu sa part de déceptions amoureuses et de drames, qui les ont amenées en ce lieu.

L'idée de base me plaisait, je m'attendais à quelque chose de fort, parfois triste et parfois comique. Mais au final, il ne se passe pas grand chose. Certes, les chapitres revenant sur le passé de ces dames sont intéressants, mais lorsque nous revenons au présent, peu de choses se passent vraiment. J'ai même eu l'impression que l'autrice remplissait certains passages, et j'avoue avoir sauté quelques lignes. Et les raisons qui ont poussé ces dames à un tel choix sont toutes, au final, très similaires. Ça revient presque toujours à des cœurs brisés et "les hommes sont tous pareils" (et moi je dis "non !"), c'est dommage.

Et pourtant, il y avait matière à creuser. Karine Lambert touche, frôle quelques thèmes, comme le besoin d'amour ou encore la peur de s'ouvrir aux autres, et j'aurais tellement aimé que l'autrice approfondisse tout ça pour enrichir encore ses héroïnes, car je les ai quand même appréciées, mais il manquait vraiment quelque chose. Heureusement, elles évoluent quand même au fil des chapitres, elles prennent conscience de leur problème.

Un roman prometteur, qui m'a un peu déçu. Il n'en reste pas moins agréable à lire et ses protagonistes sont intéressantes à découvrir malgré quelques clichés.

Throwback Thursday Livresque #27 : Si je devais vivre dans la peau d’un personnage


Coucou les pandas, je vous retrouve pour un nouvel épisode du Throwback Thursday Livresque, le rendez-vous du jeudi initié par BettieRose.

Le thème du jour porte sur une question que l'on se pose au moins une fois dans sa vie de lecteur :


Si j'étais dans la peau d'un personnage, qui serais-je ?

Bon, ma première idée serait un Time Lord, comme dans Doctor Who : 13 vies, une machine à voyager dans le temps et qui fait office d'habitation, des aventures palpitantes... mais bon, je vais rester dans le domaine littéraire. (car même s'il y a des tas de romans, Doctor Who est une série télévisée avant tout)

J'ai envie d'être original et je vais parler d'une série de livres dont j'entends assez peu parler sur la blogo, à savoir Les royaumes de feu. Oui, j'aime bien les dragons, et me retrouver dans la peau de l'un d'eux, ça me botterait bien. Et je choisis Comète, le dragon de la Nuit, avec son coté timide mais grand lecteur.

Si ça vous intéresse, voici ma chronique du premier tome, du deuxième et du troisième.

Et un extrait de celle du premier tome.

Si le début peut sembler un peu lent, une fois les héros hors de leur prison dorée, les choses s'accélèrent et prennent beaucoup d'intérêt. Les cinq héros sont différents les uns des autres et se complètent bien, j'ai vraiment aimé apprendre à les connaitre et découvrir des personnages comme Argil. Les autres dragons du récits restent intéressants, comme la brûlante Péril qui possède une histoire bien à elle, certes un brin cliché, mais qui reste digne d'intérêt. L'origine de son pouvoir (elle brûle ce qu'elle touche) reste assez troublant !
Pour le reste, le scénario nous laisse découvrir certains cotés de la société des dragons, comme les combats à mort organisés par la reine Scarlet. Ces joutes sont cruelles mais semblent réelles. L'auteur parvient à nous faire ressentir l'intensité des combats et la souffrance qui s'en dégage. On se demande quelques fois comment Argil va parvenir à s'en sortir et notre héros se révèlera plus astucieux qu'il ne le croyait ! Mais attention, ne croyez pas que ce livre se résume à des combats de dragons. Mais je ne vais pas vous spoiler non plus...



Et vous, qui seriez-vous ?

samedi 8 avril 2017

Ne m'appelez pas Blanche-Neige

Autrice : Gally Lauteur
Editeur : Hachette
Parution : 1er mars 2017
Pages : 342

Résumé :

Qui a dit que la vie était un conte de fées? Lorsqu’on est trahie par sa meilleure amie, difficile d’y croire. Sous le choc, Blanche, 18 ans, préfère s’enfuir dans la nuit parisienne, entraînée par de mystérieux fêtards rencontrés sur le réseau social le plus populaire du moment. Si la magie devient virale, une princesse peut-elle s’en sortir avec pour seules armes : sa répartie et son téléphone? Oserez-vous croquer cette pomme d’amour et découvrir le cœur des princes de votre entourage?

Mon avis :

Je dois vous le dire, ce qui m'a intrigué avec ce livre au départ, c'est son titre, que je trouve amusant. Et puis, il faut bien avouer que le conte de Blanche-Neige, bien que populaire, n'a pas été souvent réécrit, et j'étais curieux de lire une version contemporaine de l'histoire de la jeune fille à la pomme.

Et concernant le scénario, on retrouve effectivement les grandes lignes du conte, mais le tout est très bien intégré à notre époque, de façon quasiment naturelle. La pomme est par exemple devenue un réseau social omniprésent dans la vie des gens, permettant de nouer des contacts privés et professionnels et s'adaptant au fur et à mesure au profil du membre. Mais je ne vais pas vous donner tous les détails, ce serait dommage de perdre les surprises.

Ma lecture a été fort agréable, j'ai enchainé les pages sans m'en rendre compte, la plume de Gally est jolie et facile à suivre. Les personnages sont très bien écrits, c'était un plaisir de suivre leurs péripéties et de découvrir de nouveaux aspects de leur personnalité ou de leur vie. Et j'ai adoré l'association de certains de ces personnages avec ceux du conte, dont principalement les sept nains. Un petit jeu très sympathique ! Et je sens qu'on reverra une certaine sorcière bientôt...

Gally Lauteur a réussi à me convaincre avec cette histoire et je n'hésiterai pas à lire ses prochains livres, surtout si elle continue sur la voie des réécritures de contes avec cette plume pétillante et fraiche que j'ai trouvée dans ce bouquin. Par contre, il faudra éviter le doré sur la couverture, il s'en va assez vite quand on manipule le livre ;-)

lundi 3 avril 2017

Le pacte, tome 3 : Au-delà du désespoir

Autrice : Stéphanie Moins
Editeur : Auto-édition
Parution : 14 juin 2016
Pages : 418

Résumé :

Au-delà du désespoir, il y a la vérité et l’espoir que rien ne s’arrête… Parfois, la désillusion est si grande qu’on a juste envie d’une chose : fuir, en délaissant tout derrière soi… Des secrets dévoilés au grand jour mêlés aux mensonges de certains ont provoqué une déchirure entre Gen et Galaan. Mais alors que ce dernier croyait avoir échappé au pire, le jeune homme est témoin d’une scène à laquelle il n’aurait jamais dû assister. Entre mer et montagne, tandis que Galaan tente de survivre à cette rupture dans une fuite désespérée, Gen s’évertue à poursuivre leur quête du pacte. Déterminée à découvrir l’endroit sacré de leur délivrance, elle multiplie les visions et chemine seule, bien malgré la douleur qui la ronge et l’accable, maintenue seulement par un filet d’espoir. Ce que tous deux ignorent, c’est que cette séparation les rend extrêmement vulnérables et les expose au danger ainsi qu’à la folie de Morgane, qui entreprend de s’emparer de leur bien précieux. Parviendront-ils à outrepasser ces illusions qui se succèdent et tendent à les séparer coûte que coûte ? Réussiront-ils à préserver leur histoire à travers des chassés-croisés annonciateurs de chaos et un passé qui, étrangement, reflète bien souvent la réalité du présent ? Retrouveront-ils l’espoir de croire encore en eux ?

Mon avis :


Aaaaah, Le Pacte. Une incroyable découverte en 2016, un roman captivant qui m'a transporté et m'a accroché, et s'est imposé comme un coup de coeur, ainsi que sa suite. (Vous pouvez trouver mes chroniques du tome 1 et du tome 2 ici) Ayant acquis le tome 4 tout récemment, je ne pouvais pas laisser traîner ma lecture du troisième opus trop longtemps. Et après la déception de Caraval, il me fallait une valeur sûre.


Et qu'est-ce que j'ai bien fait, par la barbe de Merlin ! Encore une fois, Stéphanie m'a plongé dans les aventures de Gen et Galaan et de leurs tourments. Car oui, ils en vivent, des tourments ! Causés en grande partie par la diabolique Morgane mais aussi la fourbe Valérie, et celle-là, je peux vous dire qu'elle n'a pas fini de rendre tout le monde chèvre, qu'il s'agisse des protagonistes ou des lecteurs. L'histoire reprend là où elle s'est terminée dans le tome 2 et nous entraine à nouveau dans un récit assez rythmé, où se mêlent encore doutes, illusions, mensonges, douleurs mais aussi révélations, magie et j'en passe parce que sinon je vais vous raconter tout le livre et ce serait dommage car je n'ai pas le talent de l'autrice.


Je tombe à court de mots pour dire ô combien je trouve la plume de Stéphanie fantastique. C'est toujours aussi enchanteur, poétique parfois, avec des mots parfaitement choisis et le plaisir de la lecture est là. J'ai eu du mal, encore une fois, à décrocher, et j'attendais impatiemment les moments où j'allais pouvoir continuer à suivre les aventures de la bande de héros. Et je confirme une nouvelle fois que Julie et Gauvain sont des personnages extraordinaires, je les a-do-re. L'alchimie qu'il y a entre eux est magnifique et teintée d'un humour qui me parle et me fait rire. Et puis, il y a aussi l'arrivée d'un nouveau personnage. Je n'en dirai pas trop, sauf son prénom qui est Renaud, et j'ai ma théorie sur lui, qui me fait dire que nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec cette série. Nos émotions sont déjà chamboulées dans ce tome, je sens qu'elles vont exploser dans les suites !


C'est encore une réussite, un coup de coeur, mais je pense que ça se devine en lisant cette chronique dans laquelle j'ai essayé de ne pas trop en dire, car vraiment, cette série doit se découvrir et se déguster comme il le faut. Foncez dessus si ce n'est déjà fait.

Je me suis aussi amusé à croquer les personnages, de tête. Bon, je ne suis pas 100% convaincu sur les deux mecs, faut que je retravaille ça. Mais j'avais promis à Stéphanie quelques croquis ^^


Et les adresses pour trouver la série :

Iggybook
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